« Et si je n’ai pas faim le matin, je fais quoi ? »
Pas de problème ! Écoutez vos ressentis et ne vous forcez pas à manger.
Dans l’approche du profilage, on constate, par exemple, que les personnes qui ont un profil franchement Kapha en Ayurveda n’ont généralement pas faim le matin, surtout si elles ont mangé un bon repas complet le soir.
On rencontre aussi en consultation beaucoup de personnes qui se forcent à manger un petit déjeuner, sans avoir vraiment faim, ‘en prévision’, par peur que la faim se réveille plus tard, sur le lieu du travail ou à un moment inopportun.
Si c’est votre cas, nous vous conseillons de respecter vos ressentis, et d’emporter votre petit-déjeuner avec vous, que vous mangerez dans les 2-3 heures du lever, même si celui-ci prend la forme d’un simple petit snack ressourçant vous permettant tenir jusqu’à midi (une poignée de noix et un oeuf cuit dur par exemple).
Le jeûne intermittent, c'est quoi ?
Pour rappel, le jeûne intermittent consiste à manger pendant une plage horaire réduite, appelée « fenêtre alimentaire » (durant 8 heures, par exemple) puis de ne rien manger le reste de la journée (les 16 heures restantes). Il y a plusieurs manières de pratiquer le jeûne intermittent. Les fenêtres alimentaires peuvent être adaptées (6 heures de plage alimentaire / 18 heures de repos digestif ou 10/14, par exemple) ainsi que l’heure du premier repas ou le nombre de repas durant la fenêtre alimentaire.
Le jeûne intermittent est devenu populaire car on lui attribue beaucoup d’avantages pour la santé : booster l’énergie par le repos digestif, diminuer les problèmes de digestion (ballonnements, reflux, etc.), accélérer la perte de poids, réduire l’état inflammatoire, impacter positivement la glycémie, etc.
Le saviez-vous ?
Saviez-vous que le jeûne intermittent peut malheureusement également parfois avoir des effets néfastes sur la santé ? Cette pratique ne convient en effet pas à tout le monde. Elle est particulièrement adaptée aux hommes (qui en tireront le plus de bénéfices) mais semble moins convenir à certaines femmes sur le long terme : perte de vitalité, déséquilibre du système hormonal, développement ou réactivation de compulsions, voire même de troubles du comportement alimentaire.
Quelques conseils ‘éclairés’ pour une pratique optimale du jeûne intermittent
Évitez cette pratique en cas d’épuisement important, notamment en cas de burn-out, maladie de Lyme et fibromyalgie. Il est plus sage ici de reconstruire un corps épuisé plutôt que de le drainer. Dans ce cas, il sera préférable de manger endéans les 3 heures après le lever et de consommer 3 repas par jour.
Ne pratiquez pas le jeûne intermittent tous les jours et/ou limitez-le dans le temps (max. 2-3 semaines, comme une cure); faites ensuite le point avant de poursuivre.
Privilégiez le jeûne intermittent en abandonnant le repas du soir plutôt que celui du matin.
Évitez de rompre le jeûne avec un repas trop riche en glucides (fruits secs, fruits frais, pain, confiture, etc.). Rompez plutôt le jeûne avec un premier repas qui contiendra des protéines et des bonnes graisses, même si ce repas est léger (bouillon de poule ou potage avec du beurre au lait cru ou du lait de coco, jus de légumes avec de l’huile d’olive, etc). Selon votre profil alimentaire personnel, vous pourrez aussi ajouter des protéines sous forme de spiruline crue en brindilles ou de jaune d’œuf, par exemple.
Enfin, notez que les avantages précités du jeûne intermittent peuvent être atteints par d’autres moyens et qu’il n’est pas toujours nécessaire de s’infliger des pratiques contraignantes qui risquent de vous faire flancher tôt ou tard.